En terre aborigène

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Imaginez un peu : il est dix heures du matin et il fait déjà 36 degrés. Le ciel est orageux et le taux d’humidité tourne autour de 90 %. Vous avez la désagréable sensation d’être du bétail sur lequel viennent se coller des dizaines de mouches.
Pas de doute vous êtes bien à Darwin, un 15 novembre dans le Territoire du Nord de l’Australie.

Mais ces petits désagréments, dont il faut bien s’accommoder, ne nous font pas passer l’envie de découvrir cette région imprégnée de l’Histoire des aborigènes.

En réalité, tout le continent est imprégné de l’histoire des aborigènes qui l’habiteraient, selon les scientifiques, depuis 50.000 à 70.000 ans, selon ces peuples, depuis toujours.
Force est de constater malheureusement que les épidémies survenues suite à l’arrivée des européens ainsi que les politiques menées par les balandas (visages pâles) dès 1770 ont eu raison de la majorité des plus de 250 tribus réparties sur le territoire. Ce n’est qu’en 1967 que la citoyenneté australienne leur a été octroyée.

De la conservation de leurs territoires sacrés situés sur d’importants gisements de minerais à leur intégration dans une société occidentale à mille lieues de leur culture, la question de la place des aborigènes dans l’Australie actuelle est loin d’être réglée. La communauté marginalisée que nous avons aperçue à Darwin ne nous fera pas dire le contraire.

Le Territoire de Nord est sans doute aujourd’hui celui qui est le plus emblématique de cette culture, peut-être la plus ancienne au monde.  Vous avez sans doute tous en tête ce gros rocher rouge au milieu du désert nommé Uluru, qui fera l’objet d’une prochaine expédition !
Mais connaissez vous également les parcs de Kakadu et Litchfield ?

Il fait 36 degrés, le ciel est orageux et le taux d’humidité tourne autour de 90 %. Vous avez la désagréable sensation d’être du bétail sur lequel viennent se coller des dizaines de mouches. Enfin, toujours la même rengaine sauf que les termites, crocodiles – les dangereux salties –  et autres dingos sont de la partie.

Plutôt que de se baigner dans les billabongs de Kakadu où les morceaux de bois n’en sont pas toujours, on préfère faire trempette au pied des chutes de Litchfield.

Les peintures rupestres de Kakadu nous prouvent qu’il y a des milliers d’années déjà, des hommes ont su parfaitement s’accommoder de cette nature a priori si inhospitalière. Comme chacune de nos rues, chacun des lieux traversés avec notre guide  sur la East Allogator River a un nom, une signification. Les aborigènes héritent des sites sacrés de leurs ancêtres auxquels sont associés des mythes et légendes, transmis de génération en génération.  Nous comprenons alors l’importance de la terre à laquelle sont connectés ces peuples.

5 Responses

  1. Seb

    36 degrés, 90% d’humidité, à peu de choses près la météo alsacienne de novembre 2025 vu comme c’est parti.

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