Pêcheurs en eaux troubles

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Tout juste atterris à Kuala Lumpur en provenance de Sydney, l’Asie du Sud-Est nous tend les bras avec la compagnie low cost, Air Asia. Reste à choisir la dernière destination de notre voyage.
On se rappelle de nos péripéties chinoises, de la douceur de vivre en Indonésie ou de la délicieuse cuisine sri-lankaise de nos précédents séjours. Finalement c’est un peu de tout cela qu’on voudrait retrouver pour deux semaines. Mais il y a bien des merveilles que nous souhaiterions voir plus que d’autres : les temples d’Angkor.  C’est ainsi qu’on se retrouve dans un avion pour Siem Reap après avoir couru comme des dingues à travers le terminal international de Kuala Lumpur pour ne pas rater l’embarquement.

Encore somnolents à la sortie de l’aéroport, on choppe un taxi dont le chauffeur ne tarde pas à nous vendre ses petits et grands tours dans les temples, du lever, du coucher de soleil et du rêve.

Bon on va pas se mentir la première étape n’était pas indispensable…. Un village de pêcheur sur le Tonlé Sap, « le grand lac » du Cambodge, évidemment au coucher de soleil.

On se fait embarquer doucement mais sûrement jusqu’à une coopérative pour y acheter 50 kilos de riz pour les enfants du village, vous sentez l’arnaque ? Nous aussi… On prend finalement quelques kilos de nouilles avec un autre couple pas franchement emballés, histoire de… mais nous n’achèterons pas ce sac de riz pour 50 dollars qui, 10 minutes plus tard, sera sans doute revendu à d’autres gogos. On a même droit à la petite photo à l’école du village avec les pauvres mômes… scénario bien rodé, on verserait bien une petite larme.

Reste que le tour du village révèle la misère des bidonvilles flottants et les détritus jonchant les abords des maisons en tôle sur pilotis. Au loin, des pêcheurs, des vrais, qui partent à la nuit tombante sur leurs vieilles barques rafistolées pour pêcher ou plutôt pour piller ces eaux, que certains pensent intarissables. Et pourtant, aujourd’hui les ressources de ce lac nourrissant près de 60 % de la population cambodgienne sont en péril… La faute à la surpêche, aux barrages construits en amont sur le Mékong et à la pollution aussi.

2 Responses

  1. Hélène

    Très belles images mais dommage que là-bas aussi on exploite les enfants pour se faire du fric…dans quel monde vivons-nous ! bisous.

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